Chez BioCanRx, nous sommes incroyablement fiers de notre PHQ et de son dévouement à la recherche sur l’immunothérapie du cancer. Que ce soit par l’étude des virus en laboratoire ou des obstacles socio-économiques à l’adoption de certains traitements au Canada, chaque membre du PHQ joue un rôle unique pour le renforcement de notre réseau et de notre expertise en immunothérapie.
BioCanRx investit dans son PHQ en lui fournissant à la fois la formation et les compétences dont il a besoin pour que les membres de ce PHQ deviennent des chefs de file dans le monde universitaire et industriel. Nous sommes heureux de vous présenter Nicole Forbes, qui a travaillé pendant de nombreuses années dans le laboratoire du Dr Jean-Simon Diallo à Ottawa, en Ontario.
1. Parlez-nous de vous. Donnez-nous un bref aperçu de votre parcours. Qui êtes-vous? Où avez-vous fait vos études et de quelle façon êtes-vous liée à BioCanRx?
Bonjour, je m’appelle Nicole. Je suis née à Seattle et je vis au Canada depuis mes études de premier cycle à l’Université Bishop’s. Mon chemin vers la science a été sinueux, mon premier diplôme étant un baccalauréat en arts libéraux, avec mineure en philosophie et en italien. Cependant, ce que ce premier chapitre de ma vie universitaire ne vous dit pas, c’est que j’ai passé ma dernière année et demie à suivre des cours de biologie de haut niveau comme cours facultatifs non requis pour mon diplôme, car j’avais adoré mon cours d’introduction à la microbiologie et j’ai su dès lors que je voulais poursuivre des études supérieures. Avant de me lancer dans cette aventure, j’ai rapidement obtenu un baccalauréat en sciences avec spécialisation co-op en microbiologie et immunologie à l’Université Dalhousie, où j’ai travaillé dans le laboratoire du Dr Roy Duncan à l’étude de la biologie des réovirus. À cette époque, j’ai aussi épousé mon amour de jeunesse. Nous sommes partis à Ottawa pour mes études supérieures, où j’ai travaillé dans le laboratoire du Dr Earl Brown à l’étude de l’adaptation de l’hôte au virus de la grippe et de l’antagonisme de la réponse antivirale innée de l’hôte.
Ce moment était bien choisi puisque la grippe pH1N1 est apparue en plein milieu de mon doctorat. L’un de mes directeurs de thèse était le Dr John Bell, qui m’a parlé des travaux intéressants effectués dans le laboratoire du Dr Jean-Simon Diallo, où je pouvais mettre en pratique ma formation en virologie dans un cadre universitaire de R&D et avoir un meilleur accès à l’industrie. J’ai fini par passer sept années très enrichissantes dans le laboratoire du Dr Diallo, où mes travaux de recherche ont porté principalement sur le développement de nouvelles petites molécules pouvant accroître la capacité de fabrication de thérapies et de vaccins à base de virus. J’ai ensuite obtenu une bourse Mitacs Elevate Fellowship, avec le partenaire industriel Sanofi Pasteur, où j’ai pu œuvrer à transposer la science de laboratoire à des fins industrielles. Mon dernier projet de recherche portait sur l’utilisation de petites molécules pouvant stimuler le conditionnement des lentivirus afin de maximiser la capacité de production de nouvelles immunothérapies à base de récepteurs des cellules T, et ce projet a été financé par BioCanRx. Cela a mené au développement d’un produit commercialisable par la société Virica, une entreprise « start-up » en biotechnologie dont le Dr Diallo est cofondateur. En tant que stagiaire dans le laboratoire du Dr Diallo, j’ai profité des nombreuses possibilités de formation offertes au PHQ de BioCanRx et j’ai aidé à organiser la première année de l’Institut d’apprentissage au Sommet sur l’immunothérapie du cancer, en 2017.
2. Où travaillez-vous actuellement et quel poste occupez-vous?
Je travaille actuellement à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) en tant que coordonnatrice principale de projets scientifiques au sein du secrétariat du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI). Je travaille avec une équipe de biologistes, d’épidémiologistes, de spécialistes de la santé publique et d’étudiants de deuxième et troisième cycle stagiaires (dont plusieurs proviennent de laboratoires financés par BioCanRx) afin de rassembler toutes les preuves scientifiques nécessaires pour éclairer le processus décisionnel du CCNI, et pour rédiger des directives de santé publique sur l’utilisation des vaccins contre les maladies évitables par la vaccination, comme le COVID-19.
3. Quels conseils pourriez-vous donner aux autres stagiaires de BioCanRx en matière de perfectionnement professionnel?
BioCanRx a été indispensable à ma carrière universitaire. Pendant plus de deux ans, mon financement de recherche provenait en grande partie de BioCanRx. J’ai participé à un grand nombre d’ateliers et de séances de formation informatifs organisés par BioCanRx qui m’ont offert de nombreuses occasions de peaufiner mes compétences relationnelles, si importantes pour franchir la ligne invisible qui sépare la science en laboratoire des autres domaines. L’un des grands avantages des programmes du PHQ de BioCanRx est qu’ils donnent vraiment aux stagiaires l’occasion de nouer des contacts avec leurs pairs et des employeurs potentiels, et ils leur apprennent à maîtriser l’art de la conversation ciblée.
4. Quels conseils pourriez-vous donner aux autres stagiaires de BioCanRx en matière de perfectionnement professionnel?
Je tiens à mentionner que j’ai obtenu mon emploi actuel grâce à une rencontre fortuite de réseautage. Après avoir quitté le laboratoire du Dr Diallo en 2019, j’ai accepté un poste à durée déterminée à Santé Canada en tant que biologiste de laboratoire faisant de la R&D sur le diagnostic rapide des pathogènes alimentaires à l’aide de la microfluidique (oui – ce fut tout un changement!). J’ai vu un courriel au sujet d’une conférence sur l’innovation ouverte à tous les employés de SC et de l’ASPC et mon gestionnaire m’a autorisée à y assister. Ne connaissant personne d’autre, j’ai entamé une conversation avec la personne dans la file à côté de moi à la cafétéria. Nous avons fini par partager une table et par discuter longuement. Je lui ai dit que je voulais trouver un rôle au sein du gouvernement dans lequel je pourrais mettre à profit mon expertise en virologie et en immunologie ainsi que de mon expérience dans le domaine des vaccins pharmaceutiques. Elle m’a proposé de lui transmettre mon CV. Elle était directrice à HC et elle a envoyé mon CV à la haute direction de l’ASPC. C’était en février 2020. Deux jours ouvrables plus tard, j’ai reçu un courriel me proposant un poste à partir du 1er avril. Je suis maintenant passée à plein temps à l’ASPC et je tiens à souligner à tous les membres du PHQ qui lisent ceci : le réseautage fait de la magie. Il peut ouvrir des portes dont vous ne soupçonniez même pas l’existence. Si vous n’êtes pas à l’aise de prendre des risques et de parler à des personnes que vous ne connaissez pas, repoussez vos limites et profitez des possibilités de réseautage offertes par BioCanRx. Ça devient chaque fois plus facile et plus enrichissant!