Chez BioCanRx, nous sommes incroyablement fiers de notre PHQ et de son dévouement à la recherche sur l’immunothérapie du cancer. Que ce soit par l’étude des virus en laboratoire ou des obstacles socio-économiques à l’adoption de certains traitements au Canada, chaque membre du PHQ joue un rôle unique pour le renforcement de notre réseau et de notre expertise en immunothérapie.
BioCanRx investit dans son PHQ en lui fournissant à la fois la formation et les compétences dont il a besoin pour que les membres de ce PHQ deviennent des chefs de file dans le monde universitaire et industriel.
1. Parlez-nous de vous. Donnez-nous un bref aperçu de votre parcours. Qui êtes-vous? Où avez-vous fait vos études et quels sont vos liens avec BioCanRx?
Bonjour, je m’appelle Julian Jasio Smazynski. J’ai grandi à Whistler, en Colombie-Britannique, où j’ai terminé mes études secondaires. J’ai entrepris mes études postsecondaires à l’Université de Victoria juste après le secondaire en 2008. Peu de temps après, je me suis rendu compte que je n’étais pas prêt à entreprendre cet effort académique et j’ai rapidement abandonné après mon premier semestre. Après mon bref intermède à l’université, j’ai occupé plusieurs emplois au cours des trois années suivantes, notamment dans les domaines de la restauration et de l’hôtellerie, de la vente, de la construction et des premiers soins, mais je n’ai jamais pu me défaire du sentiment que je devais retourner à l’école et me donner une autre chance. En 2011, je me suis inscrit au Collège Camosun à Victoria, ce qui a été l’une des meilleures décisions académiques que j’ai prises. La petite taille et l’environnement d’apprentissage plus personnel d’un collège communautaire étaient exactement ce dont j’avais besoin pour me concentrer sur mon éducation cette fois-ci. Pendant mon séjour au Collège Camosun, j’ai « découvert » l’immunologie et j’ai immédiatement su que j’avais trouvé mon domaine d’intérêt. Après mes deux années à Camosun, je suis retourné à l’Université de Victoria pour me prouver d’en être capable et j’ai obtenu mon baccalauréat spécialisé en microbiologie dans le laboratoire du Dr Julian Lum au centre de recherche Deeley. Pendant mes études de premier cycle, j’ai été captivé par le potentiel de l’immunothérapie du cancer et je savais que la poursuite d’un doctorat dans ce domaine serait mon prochain objectif. J’ai ensuite rejoint le laboratoire du Dr Brad Nelson et j’ai depuis terminé mon doctorat en janvier 2022. Pendant tout ce temps, j’ai eu la chance de travailler avec une équipe extraordinaire et d’explorer un large éventail de domaines de recherche en immunothérapie du cancer. Pendant mes études, j’ai eu l’occasion de m’impliquer dans BioCanRx, en tant que membre du groupe de travail sur le PHQ, en participant au Sommet annuel de l’immunothérapie (Summit4CI annuel) et en participant au comité d’attribution des bourses d’été pour étudiants.
2. Où travaillez-vous maintenant et quel poste occupez-vous?
Si ma réponse ci-dessus n’y faisait pas déjà allusion, je me vois difficilement quitter la côte ouest. Dès l’obtention de mon doctorat, j’ai eu la chance d’obtenir un poste d’associé de recherche au Centre de recherche Deeley en janvier 2022.
3. À quoi ressemble votre journée de travail typique?
Jamais typique, chaque jour est différent! Ce qui, pour moi, est l’un des meilleurs aspects de la recherche. Je supervise présentement une équipe de trois personnes composée de techniciens et d’étudiants. Je coordonne plusieurs projets principalement liés à l’ingénierie des
cellules CAR-T (récepteur antigénique chimérique) et la conception de nouvelles stratégies immunothérapeutiques combinatoires. En outre, je gère notre noyau de cytométrie en flux dans le cadre du noyau d’immunologie moléculaire et cellulaire (MCIC) du DRC. Au cours de ma journée, je peux concevoir de nouvelles constructions de cellules CAR-T et de protéines chimériques, réaliser des études de validation de concept in vitro et in vivo, aider mon équipe et mes collègues dans leurs projets et effectuer des analyses de cytométrie en flux pour des échantillons d’essais cliniques dans le cadre de l’essai CAR CLIC-1901 dirigé par BioCanRx. Pour moi, peu de choses procurent la même satisfaction que de concevoir et de réaliser une expérience totalement nouvelle et d’obtenir les premières données. La nécessité de faire preuve de créativité dans de la conception de nouvelles thérapies cellulaires est une source constante de défis, d’intrigues et de fierté.
4. Comment votre expérience avec BioCanRx a-t-elle contribué à l’évolution de votre carrière?
BioCanRx a joué un rôle déterminant dans l’élargissement de mon réseau scientifique en m’offrant de nouvelles possibilités de collaboration avec des chercheurs de talent exceptionnel à travers le Canada. Le Sommet annuel de l’immunothérapie (Summit4CI) et le généreux soutien aux déplacements des stagiaires ont permis à de nombreux membres du PHQ d’assister à de grandes réunions scientifiques et d’interagir avec ce groupe de personnes extraordinaires. De plus, grâce au généreux financement fourni par BioCanRx, j’ai eu la chance d’assister et de participer à la mise en œuvre du premier programme clinique de cellules CAR T-fabriqué au Canada. L’essai CLIC-1901 a non seulement permis de fournir des soins urgents aux patients atteints de cancer, mais il a également ouvert la voie aux immunothérapies par cellules CAR-T au Canada. De plus, le programme CLIC-1901 a démontré, à la manière canadienne, la capacité de travailler ensemble à l’échelle nationale pour réaliser des projets de recherche avancés et d’offrir aux patients des soins à la fine pointe de l’actualité scientifique.
5. Quels conseils pouvez-vous donner aux autres stagiaires de BioCanRx en matière de perfectionnement professionnel?
Je pense qu’il est crucial pour tout membre du PHQ d’éviter le piège qui consiste à s’attarder sur ses échecs passés et à les laisser dicter sa trajectoire. Je n’étais pas du tout un étudiant « vedette » au début de ma carrière, et je regarde aujourd’hui d’un bon œil mes premiers échecs à l’université. Malheureusement, on accorde encore trop de pression et d’importance aux résultats scolaires d’un individu plutôt qu’à la véritable curiosité et à la créativité qui peuvent pousser quelqu’un à réussir. Ces dernières sont les traits qui, selon moi, caractérisent les bons scientifiques. L’un des plus grands accomplissements personnels qu’un individu puisse avoir est de trouver ce qui allume vraiment cette étincelle de créativité. Cela ne veut pas dire que le travail d’une personne doit en être la seule source, mais plutôt que trouver le moyen d’éveiller cette créativité, que ce soit par les arts ou les sciences, ne fera que renforcer votre intérêt envers vos études. Je recommande aux nouveaux membres du PHQ d’explorer autant de voies que possible et de trouver un environnement qui favorise cette créativité. Enfin, s’il y a une tendance que j’ai remarquée parmi les membres du PHQ tout au long de ma carrière universitaire, c’est l’hésitation à poser des questions. Ceux qui me connaissent savent que j’adore poser des questions, probablement à un point intolérable. Cependant, je considère que c’est le premier devoir d’un scientifique de poser des questions, c’est littéralement notre travail! J’encourage donc tous les membres du PHQ à poser des questions, qu’elles soient « stupides » ou brillantes, car votre curiosité contribue à la démarche scientifique.