Jetez un coup d’œil aux activités de sensibilisation de Parlons sciences (PS) offertes par la section régionale de l’Université d’Ottawa et de l’Université Carleton. PS aide les jeunes à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour prospérer et faire prospérer le Canada. Grâce aux études en STIM, PS aide les jeunes à apprendre comment ils peuvent prendre des risques, développer la persévérance nécessaire pour trouver des solutions innovantes à des problèmes du monde réel et acquérir les compétences requises pour s’épanouir dans un monde en constante évolution.
Par Heather Blumenthal
À vous de jouer au jeu des tumeurs. Votre lancer de dés déterminera le type de cellules cancéreuses (cellules cancéreuses à croissance rapide, cellules métastatiques, cellules stromales qui soutiennent les cellules cancéreuses), vos choix de traitement pour le cancer (chirurgie, thérapie virale oncolytique, thérapie CAR T) et vos résultats. L’apprentissage par le jeu sur cette une maladie très grave qui affecte tant de personnes a changé la donne pour l’enseignement de la myriade de façons dont le cancer évolue et réagit à son environnement.
Le jeu des tumeurs a été créé par Parlons sciences avec le soutien de BioCanRx pour remplacer les activités en personne offertes par l’organisation aux élèves du primaire et du secondaire, et ce changement s’est inscrit dans le cadre des changements adoptés pendant la pandémie en faveur d’activités virtuelles et à distance.
Parlons sciences est un organisme de bienfaisance national qui œuvre à inspirer et à habiliter les jeunes Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour s’épanouir dans un environnement en constante évolution et y contribuer. BioCanRx faisait déjà partie de la section régionale de l’Université d’Ottawa de Parlons sciences avant même la création de l’organisme de financement de l’immunothérapie du cancer, par l’entremise de Barbara Vanderhyden, une chercheuse financée par BioCanRx qui a fondé Parlons sciences à l’Université d’Ottawa en 1993 et qui a dirigé le programme pendant 25 ans.
Parlons sciences de l’Université d’Ottawa, et maintenant de l’Université Carleton, est l’un des plus importants programmes parmi plus de 50 programmes Parlons sciences à travers le pays. L’an dernier, ce programme a atteint plus de 56 000 jeunes à Ottawa et dans les communautés autochtones rurales et éloignées. BioCanRx parraine des activités liées au cancer, dans lesquelles le jeu des tumeurs occupe une place importante. Cette année, le soutien supplémentaire de BioCanRx a permis au jeu d’être traduit en français, ce qui a accru sa portée.
L’une des principales activités soutenues par BioCanRx est le symposium Parlons cancer, qui, dans des conditions normales, est un événement d’une journée organisé à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et auquel participent de 80 à 300 élèves du secondaire. Le symposium a dû devenir virtuel l’année dernière. Mais cette année, une nouvelle initiative appelée « Parlons cancer SUR LA ROUTE » est mise à l’essai. Les 2 et 3 juin, des visites seront effectuées dans différentes écoles et salles de classe et des conférences engageantes et amusantes proposant de nombreuses activités interactives pour les élèves seront offertes.
Selon Zaid Taha, un candidat au doctorat de l’Université d’Ottawa qui dirige une équipe de bénévoles, les événements Parlons cancer attirent à la fois les étudiants intéressés par une carrière en sciences de la santé et ceux qui s’intéressent au cancer, souvent en raison de leur expérience personnelle avec la maladie.
Au cours des dernières années, les étudiants ont participé à des activités sur place telles que l’extraction de l’ADN de fruits et de légumes et la visite du musée d’anatomie, où sont exposés des organes et tissus humains réels. Les participants de cette année en apprendront davantage sur les dernières avancées en matière de traitement du cancer, entendront un survivant du cancer et joueront à des jeux pour tester leurs nouvelles connaissances, y compris au jeu-questionnaire sur le cancer Cancer Jeopardy! De plus, ils auront l’occasion de discuter avec des étudiants de premier cycle, des étudiants de troisième cycle et des étudiants en médecine pour en savoir plus sur les cheminements de carrière potentiels.
La pandémie a forcé Parlons sciences à offrir ses autres activités en ligne. Bien que l’organisme revienne lentement à ses activités normales en personne, au cours des deux dernières années, il a livré des trousses aux enseignants dans les villes, ainsi que dans les collectivités rurales et les collectivités autochtones du Nord, puis il a demandé à des bénévoles d’animer les activités en ligne.
Ironiquement, ce virage vers des activités virtuelles a permis à Parlons sciences d’accroître sa portée auprès des communautés nordiques et autochtones. C’est un domaine d’intérêt de la section régionale depuis de nombreuses années. Il y a plus de dix ans, la Dre Vanderhyden a lancé un programme de mentorat autochtone et un programme de visites dans les écoles des collectivités autochtones du Nord. En 2020-2021, grâce à ces programmes, la section régionale a touché plus de 20 000 jeunes Autochtones (81 % de tous les jeunes Autochtones touchés par les sections régionales à travers le pays), ce qui représente une augmentation de 55 % par rapport à 2018-2019. Et le jeu des tumeurs a joué un rôle important de sensibilisation puisque 105 élèves autochtones de régions rurales participant au programme de mentorat autochtone y ont joué et puisqu’il a été offert dans les salles de classe et à des jeunes de nombreuses collectivités du Nord.
« Bon nombre des communautés autochtones du Nord que nous visitons habituellement n’ont pas accès à une connexion internet fiable. Le jeu des tumeurs, qui est facile à apprendre, pratique et axé sur la réflexion, a été un excellent moyen de continuer à soutenir l’apprentissage des sciences dans les salles de classe pendant la pandémie », explique Sue McKee, directrice actuelle de Parlons sciences à l’Université d’Ottawa.
Le dernier voyage effectué par le jeu des tumeurs a eu lieu à Iqaluit au début du mois de mai de cette année, où le jeu a été présenté dans un camp d’été axé sur la santé auquel participaient 20 jeunes Inuits de différentes collectivités du Nunavut. C’est la première année que Parlons sciences de l’Université d’Ottawa participe au camp, mais Sue McKee est certaine que ce ne sera pas la dernière.
La pandémie a peut-être poussé les activités vers le monde virtuel, mais Parlons sciences de l’Université d’Ottawa a toujours un impact réel sur les élèves du primaire et du secondaire à Ottawa, les communautés rurales et les communautés autochtones du Nord, et le réseau BioCanRx est fier d’en être un partenaire.
Heather Blumenthal écrit au sujet de la santé et de la recherche en santé depuis une vingtaine d’années et n’a jamais cessé d’être fascinée par les progrès qu’accomplissent les chercheurs canadiens.