Les stagiaires d’été de BioCanRx nous racontent leur expérience

L’été dernier, 16 étudiants de premier cycle de différentes régions du Canada ont été choisis pour participer à un stage de recherche financé par BioCanRx sur les immunothérapies contre le cancer. Nous sommes très fiers des connaissances et de la croissance que nos stagiaires d’été ont acquises et nous leur souhaitons la meilleure des chances dans leurs études futures.

 

Curieux de savoir quels sont les domaines dans lesquels ces étudiants travaillaient? Trois étudiantes nous ont parlé davantage de leurs expériences estivales dans leurs propres mots : Alexandria McRorie, Sabrina Sikka et Samantha Jang.

 

Pour en savoir plus sur nos bourses de stages d’été et notre programme de bourses de stages d’été pour les Autochtones, visitez : https://biocanrx.com/2023-cohort-biocanrx-summer-students?lang=fr

 

 

Alexandria McRorie

 

1. Qui êtes-vous? Où avez-vous étudié? Quel est votre programme d’études? Un fait amusant sur vous-même!

 

Taanishi (Bonjour) à tous! Je m’appelle Alexandria McRorie et je suis fière d’être membre de la Nation métisse de l’Alberta, région 3. J’ai grandi à Calgary, en Alberta, et j’étudie maintenant à l’Université de Calgary, où j’effectue un baccalauréat ès sciences en kinésiologie avec une mineure en études autochtones internationales. Dans mes temps libres, j’aime faire de la randonnée, du ski, du crochet et du perlage!

 

2. Pourquoi vouliez-vous faire de la recherche sur le cancer cet été?

 

Ma décision d’effectuer de la recherche sur le cancer cet été est profondément enracinée dans mes expériences personnelles et mon engagement à lutter contre les disparités en matière de soins de santé. Pour plusieurs membres de ma famille, leur diagnostic de cancer et, ensuite, leurs traitements contre le cancer ont été retardés en raison de difficultés d’accès aux soins de santé, du racisme institutionnalisé et de leur éducation limitée sur le continuum du cancer. C’est la raison pour laquelle je voulais contribuer à la recherche sur le cancer qui a un impact positif sur la vie des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis (PNIM). En participant activement à la recherche sur le cancer, j’espère contribuer à la création d’un système de soins de santé plus équitable et accessible qui offre de meilleurs résultats et un meilleur soutien aux personnes et aux familles touchées par le cancer au sein de ces communautés.

 

3. Dans quel domaine avez-vous travaillé cet été? Qu’avez-vous découvert?

 

Cet été, j’ai travaillé avec le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC) au sein de l’équipe de la stratégie pour les PNIM. Au moyen d’une analyse documentaire et d’une analyse de certaines initiatives, nous avons cherché à déterminer les pratiques exemplaires assurant la participation des intervenants des PNIM à des rôles consultatifs au sein du système de soins de santé. Grâce à notre recherche, nous avons cerné des thèmes clés, notamment : les environnements culturellement sécuritaires, la participation active des patients et des membres de leur famille au processus de recherche, le respect des connaissances traditionnelles et l’intégration des cérémonies et des pratiques traditionnelles autochtones aux protocoles de recherche sur le cancer. Ces pratiques exemplaires visent à combler les lacunes existantes pour, en fin de compte, améliorer les résultats en matière de soins de santé et le bien-être général des patients des PNIM atteints de cancer.

 

4. Quel a été un moment mémorable de votre stage d’études l’été dernier?

 

Je suis profondément reconnaissante d’avoir eu l’occasion d’explorer un nouveau domaine de recherche sur le cancer dans le secteur des politiques de santé pendant mon stage étudiant du PCCC. Cette expérience a été un parcours d’apprentissage transformateur marqué par un mentorat inestimable et une croissance personnelle et professionnelle importante. J’ai vécu un moment particulièrement mémorable lorsque j’ai présenté les résultats de mes recherches aux conseillers des PNIM du PCCC à la fin de mon stage d’études.

 

5. Comment cette expérience de recherche a-t-elle influencé votre perfectionnement professionnel?

 

Ma participation au stage d’été de BioCanRx en collaboration avec le PCCC a eu un impact significatif sur mon perfectionnement professionnel. J’ai ainsi pu déterminer que la recherche et la défense des droits en soins de santé me passionnaient, en particulier en ce qui concerne le soutien aux patients des PNIM et aux membres de leur famille. Cette expérience m’a par la suite encouragée à poursuivre mes études supérieures afin d’acquérir les compétences nécessaires pour avoir un impact durable sur les politiques de soins de santé et l’engagement des patients.

 

6. Quels sont vos espoirs pour l’avenir du traitement et des soins du cancer?

 

J’espère un avenir où le traitement et les soins du cancer seront accessibles à tous les Canadiens, sans égard à leur statut socioéconomique, leur emplacement géographique et leurs antécédents. De plus, j’envisage un système de santé qui donne la priorité à la détection précoce, à la prévention et aux soins centrés sur le patient. Il faut non seulement traiter le cancer, mais aussi prendre des mesures proactives pour le prévenir, tout en offrant un soutien personnalisé aux patients et à leurs familles tout au long de leur expérience avec le cancer.

 

Dans l’avenir que j’entrevois, les soins contre le cancer mettront l’accent sur la recherche, le traitement personnalisé et le bien-être holistique. J’aspire à voir un Canada où le cancer est évitable et gérable, et où tous les Canadiens, peu importe où ils vivent, peuvent avoir accès aux meilleurs soins possibles.

 

Sabrina Sikka

 

1. Qui êtes-vous? Où avez-vous étudié? Quel est votre programme d’études? Un fait amusant sur vous-même!

 

Bonjour à tous! Je m’appelle Sabrina et je suis étudiante de première année en médecine au campus régional de Niagara de l’Université McMaster. Je viens d’Ottawa et j’ai terminé mes études de premier cycle en médecine translationnelle et moléculaire à l’Université d’Ottawa. Un fait amusant à mon sujet est que j’adore courir et que je m’entraîne actuellement pour mon premier marathon! Lorsque je ne fais pas quelque chose en rapport avec mes études de médecine, je suis assurément en train de pratiquer un sport.

 

2. Pourquoi vouliez-vous faire de la recherche sur le cancer cet été?

 

Ma passion pour la recherche sur le cancer est née de mes expériences personnelles avec la maladie. J’ai perdu plusieurs membres de ma famille à cause du cancer et j’avais toujours espéré contribuer à l’amélioration de notre compréhension du cancer et de ses traitements. Tout au long de mes études de premier cycle, j’ai eu l’occasion d’acquérir une formation de base en biologie cellulaire et en immunologie et j’étais enthousiaste à l’idée de combiner ces connaissances avec ma passion pour la recherche sur le cancer.

 

3. Dans quel domaine avez-vous travaillé cet été? Qu’avez-vous découvert?

 

Cet été, j’ai travaillé au laboratoire Ardolino de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. Notre laboratoire étudie les cellules tueuses naturelles (cellules NK). Les cellules NK sont une composante importante du système immunitaire, car elles jouent un rôle majeur dans la protection du corps contre le cancer. Mon projet s’est concentré sur une protéine spécifique exprimée à la surface des cellules NK appelée PD-L1. La plupart des recherches sur PD-L1 ont porté sur son rôle en tant que ligand pour le récepteur, PD-1. L’interaction entre PD-L1 et PD-1 est un mécanisme utilisé par les cellules cancéreuses pour échapper à la reconnaissance immunitaire et elle est devenue la base du blocage des points de contrôle immunitaires, une thérapie qui active le système immunitaire pour tuer les cellules cancéreuses. On sait que la protéine PD-L1 est exprimée sur les cellules cancéreuses, mais elle est également exprimée par les cellules NK. Mon travail de cet été portait sur la caractérisation du rôle de PD-L1 sur les cellules NK. Nous pensons que PD-L1 favorise l’activité antitumorale des cellules NK en modifiant les voies métaboliques dans la cellule.

 

4. Quel a été un moment mémorable de votre stage d’études l’été dernier?

 

Cet été, j’ai vraiment vécu un moment mémorable lorsque j’ai eu l’occasion d’assister à ma première conférence. J’ai eu la chance de participer au Consortium canadien sur les cellules tueuses naturelles en mai dernier. C’était inspirant d’en apprendre davantage sur tout le travail incroyable accompli pour comprendre la biologie et la fonction des cellules NK. C’était merveilleux de voir la diversité des projets de recherche, même dans un seul domaine et, surtout, c’était une expérience incroyable de liaison entre laboratoires.

 

5. Comment cette expérience de recherche a-t-elle influencé votre perfectionnement professionnel?

 

Cette expérience de recherche a réaffirmé ma passion pour la recherche sur le cancer et a renforcé mon désir de poursuivre une carrière dans les soins de santé. Les compétences que j’ai acquises grâce à cette expérience, notamment en matière d’évaluation critique, seront transférées à de nombreux domaines de ma vie, y compris dans mon futur rôle de médecin. Cette occasion de recherche m’a donné un aperçu de l’impact de la recherche et m’a inspiré à faire en sorte que la recherche demeure une partie importante de ma carrière.

 

6. Quels sont vos espoirs pour l’avenir du traitement et des soins du cancer?

 

Pour l’avenir, j’espère que le traitement du cancer offrira de meilleurs médicaments qui mettent l’accent sur la qualité de vie des patients. J’espère qu’un jour le mot « cancer » ne sera plus un mot effrayant qui change la vie d’un patient.

 

Samantha Jang

 

Qui êtes-vous? Où avez-vous étudié? Quel est votre programme d’études? Un fait amusant sur vous-même!

 

Bonjour à tous! Je m’appelle Sam et je suis actuellement en dernière année d’un baccalauréat ès sciences en biochimie avec spécialisation en microbiologie et immunologie à l’Université d’Ottawa. Un fait amusant à mon sujet est que j’aime les blagues et les jeux de mots.

 

2. Pourquoi vouliez-vous faire de la recherche sur le cancer cet été?

 

Le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques (CFPB) offre une expérience de recherche unique pour améliorer la façon dont nous fabriquons des vecteurs viraux pour les traitements contre le cancer. Ce fut pour moi une excellente occasion de contribuer à la recherche translationnelle sur le cancer d’une manière qui est souvent négligée lorsque les stagiaires apprennent à appliquer un nouveau traitement à la clinique. J’ai également été fascinée de constater que les virus ne sont pas seulement utiles en tant que traitements thérapeutiques, mais dans le contexte des vecteurs viraux, ils sont des outils incroyables pour fabriquer de nouvelles thérapies.

 

3. Dans quel domaine avez-vous travaillé cet été? Qu’avez-vous découvert?

 

Cet été, j’ai travaillé au développement d’une lignée cellulaire dérivée d’une tumeur de patient qui exprime de manière stable les gènes d’encapsidation du lentivirus. L’objectif global du projet était de réduire les coûts et le temps investis dans la fabrication de vecteurs lentiviraux en éliminant les coûts de licence et la nécessité d’avoir tous ces gènes disponibles sous forme de plasmides pour chaque cycle de fabrication. J’ai pu établir 12 lignées cellulaires primaires à partir de tumeurs de patients et en tester cinq pour leur capacité à produire le virus.

 

4. Quel a été un moment mémorable de votre stage d’études l’été dernier?

 

Ce fut un moment mémorable pour moi de rencontrer des collègues et des amis de différents laboratoires du programme de recherche sur le cancer. L’occasion qui m’a été offerte d’apprendre de leur expérience et d’acquérir différentes perspectives et approches de recherche a été un élément inestimable de mon stage d’études. Cela a souligné l’importance de la collaboration et des compétences qui m’ont été transmises et que j’emporterai avec moi dans mes futurs projets d’études et professionnels.

 

5. Comment cette expérience de recherche a-t-elle influencé votre perfectionnement professionnel?

 

Cette expérience a cimenté mon objectif de poursuivre des études supérieures, plus particulièrement dans le domaine de l’immunothérapie du cancer. Mon exposition à la grande variété de projets en cours au CFPB et dans les laboratoires universitaires m’a ouvert les yeux sur le grand éventail de possibilités professionnelles qui s’offrent aux étudiants. La recherche dans le domaine de la fabrication de produits biothérapeutiques a également mis en évidence l’impact direct de notre travail sur les patients, car nos produits passent directement aux essais précliniques.

 

6. Quels sont vos espoirs pour l’avenir du traitement et des soins du cancer?

 

J’espère qu’en plus de trouver un jour un remède, les options de traitement offertes seront un jour aussi indolores qu’un simple vaccin. J’aimerais que les traitements non spécifiques comme la chimiothérapie et la radiothérapie soient éliminés du plan de traitement au profit de thérapies cellulaires et géniques accessibles, efficaces et ciblées qui minimisent le stress et la douleur du patient et de ses proches. J’aimerais qu’il ne soit plus nécessaire de donner des traitements répétés grâce aux progrès de la recherche sur le traitement du cancer, et ce, pour tous les types de cancer qui continuent d’affecter les patients et leurs proches.