Où sont-ils maintenant: Marie-Laurence Tremblay

Chez BioCanRx, nous sommes incroyablement fiers de notre personnel hautement qualifié (PHQ) et de son dévouement à la recherche sur l’immunothérapie du cancer. Que ce soit par l’étude des virus en laboratoire ou des obstacles socioéconomiques à l’adoption de certains traitements au Canada, chaque membre du PHQ joue un rôle unique pour renforcer notre réseau et notre expertise en immunothérapie.

 

BioCanRx investit dans son PHQ en lui fournissant à la fois la formation et les compétences dont ses membres ont besoin pour devenir des chefs de file dans les milieux universitaire et industriel. Nous sommes heureux de vous présenter Marie-Laurence Tremblay.

 

1. Parlez-nous de vous. Donnez-nous un bref aperçu de votre parcours. Qui êtes-vous? Où avez-vous fait vos études et quels sont vos liens avec BioCanRx?

 

Bonjour, je m’appelle Marie. Je suis née au Québec, j’ai grandi à Halifax, en Nouvelle-Écosse, puis je suis venue vivre ici. Je suis quelqu’un de curieux, de créatif et qui aime les énigmes. J’ai développé un talent pour la chimie organique à l’école secondaire, ce qui m’a conduite vers un diplôme de premier cycle avec une double majeure en biochimie et en chimie, dans un programme Co-op et avec distinction à Dalhousie. J’ai joint le laboratoire de la Dre Jan Rainey pour les travaux de mes études avec distinction et j’ai entrepris un doctorat en résonance magnétique nucléaire (RMN) biomoléculaire des protéines, en étudiant la structure des soies d’araignées. Ne sachant pas avec certitude quelles seraient les prochaines étapes de mon cheminement, mais curieuse d’essayer un nouveau domaine scientifique, la Dre Rainey m’a dirigée vers le centre d’imagerie translationnelle biomédicale (Biomedical Translational Imaging Center ou BIOTIC) à Halifax, où j’ai rencontré la Dre Kim Brewer et avec qui j’ai fait mon travail postdoctoral. J’ai passé les quatre années suivantes à étudier de nouvelles méthodologies précliniques pour le suivi in vivo des cellules immunitaires par imagerie par résonance magnétique dans les cancers gynécologiques. Avec le recul, je pense que je n’ai jamais eu conscience de tout ce que j’aurais à apprendre pour ce poste postdoctoral. J’étais complètement novice dans le domaine du cancer, je devais apprendre l’immunologie dans le contexte de l’immunothérapie sur des modèles animaux, et j’apprenais également à faire fonctionner un appareil d’IRM. Ces quatre années ont toutefois été très enrichissantes, car j’ai assisté à de nombreuses conférences, rédigé mes premiers protocoles d’éthique animale, appris à travailler en réseau et à collaborer, et bénéficié de deux stages Mitacs Accelerate, l’un chez Cubresa et l’autre chez IMV Inc.

 

J’ai établi des liens avec BioCanRX pendant mon post-doctorat dans le cadre du Sommet sur l’immunothérapie du cancer, auquel j’ai assisté trois années de suite. BioCanRX a offert aux stagiaires des possibilités inégalées d’apprendre, de se perfectionner et de nouer des liens avec des collègues chercheurs en cancérologie de tout le Canada. En 2018, j’ai joint le comité responsable des ateliers de formation du PHQ de BioCanRx et cela a été pour moi une excellente occasion de redonner à cette formidable communauté.

 

2. Où travaillez-vous maintenant et quel poste occupez-vous?

 

Je travaille maintenant pour les services de santé de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Health Authority) en tant que responsable du comité d’éthique de la recherche (CER) pour le portefeuille de la recherche, de l’innovation et de la découverte. Mon bureau, qui compte quatre coordinateurs, un adjoint administratif et moi-même, supervise la conduite éthique ainsi que l’intégration et la coordination administratives générales de centaines d’essais cliniques et d’études de recherche clinique sur la santé qui ont lieu dans toute la province. Dans le cadre de mes fonctions, je travaille en fonctionnalité croisée avec notre équipe de direction de la recherche, les systèmes de santé, d’autres CER et Santé Canada, entre autres, afin d’apporter du soutien au CER et à notre communauté de recherche en matière de conduite éthique, de processus, de lignes directrices et de réglementation. Au cours de la dernière année, notre équipe de direction de la recherche, dont je fais partie, a été chargée d’élaborer et de mettre en œuvre un cadre visant à harmoniser et à intégrer nos processus administratifs de recherche qui, nous l’espérons, feront croître nos activités de recherche en Nouvelle-Écosse.

 

3. À quoi ressemble votre journée de travail typique?

 

Mon principal objectif est de faire progresser le développement stratégique du bureau du CER, ainsi que les politiques et les lignes directrices, à mesure que notre culture et nos normes sociales évoluent, en tenant compte du contexte et du cadre des orientations stratégiques du portefeuille de la recherche et de l’innovation. En bref, je passe la plupart de mes journées à répondre à des courriels, à assister à des réunions ou à en diriger, ou à répondre à des appels concernant les processus des CER. Je passe la plupart de mon temps à trouver de nouvelles façons d’améliorer nos processus et nos calendriers d’évaluation éthique de la recherche, à aider notre communauté de l’éthique de la recherche à naviguer dans les processus d’évaluation éthique, à mettre à jour ou à appliquer des politiques, ou à communiquer ces orientations aux parties prenantes. Ce qui rend mon travail satisfaisant, c’est l’impact direct et visible que mon bureau et le CER ont sur notre écosystème de recherche et sur les patients et les familles.

 

4. Comment votre expérience avec BioCanRx a-t-elle contribué à l’évolution de votre carrière?

 

BioCanRX a eu un impact énorme sur mon perfectionnement professionnel pendant mon post-doctorat. Grâce aux bourses de voyage du PHQ de BioCanRX, j’ai eu la chance d’assister au Sommet sur l’immunothérapie du cancer trois années de suite, d’être exposée à la recherche clinique de pointe en immunothérapie, et d’entrer en contact et d’établir des liens avec d’autres membres du PHQ et d’éminents chercheurs dans le domaine du cancer. De plus, le fait de contribuer à l’atelier de formation du PHQ en tant que membre du comité et d’avoir contribué à l’examen des résumés et des présentations pour le Sommet a été une expérience inestimable.

 

5. Quels conseils pouvez-vous donner aux autres stagiaires de BioCanRx en matière de perfectionnement professionnel?

 

L’obtention d’un poste permanent à l’université après un doctorat est trop souvent considérée comme la référence en matière de carrière, et je me suis battue avec acharnement pour m’opposer à cette culture. Même si j’aimais la recherche, devenir professeure n’était pas pour moi. Mon parcours professionnel a donc été parsemé d’embûches, car j’ai souvent été confrontée au syndrome de l’imposteur, à la dépression et au manque de motivation. Pour quitter l’université, j’ai dû apprendre à naviguer sur le marché du travail. Voici quelques conseils que j’ai appris en cours de route.

 

1) Vous représentez bien plus que votre domaine scientifique! Je suis passée de biochimiste des protéines à responsable de l’éthique et ce n’est pas parce que j’ai suivi un cours d’éthique! En dehors du milieu universitaire, ce sont vos compétences relationnelles qui vous permettront de décrocher un emploi. Pensez à toutes les compétences que vous possédez déjà ou travaillez à acquérir chaque jour, comme les techniques de présentation, la gestion de projet, l’enseignement et le mentorat, la création de réseaux, etc. Vous seriez étonné de voir à quel point vous pouvez vous démarquer des autres à la sortie des études supérieures!

 

2) Apprenez à rédiger un CV et une bonne lettre de présentation! J’ai dû demander de l’aide à de nombreux amis et à ma famille, j’ai dû produire des dizaines de versions jusqu’à ce que mon CV soit satisfaisant à mes yeux. J’ai même demandé l’aide d’un camarade de classe qui est plus tard devenu mon patron! Il existe des ressources pour vous aider à réaliser votre potentiel. Utilisez-les!

 

3) Postulez à tous les emplois pour lesquels vous êtes qualifié. Ne vous découragez pas si vous n’obtenez pas un entretien la première fois et persévérez. J’ai dû postuler à de nombreux emplois avant d’obtenir un entretien pour le poste que j’occupe actuellement.

 

4) Pratiquez vos compétences en matière d’entretien. Un entretien est similaire à une présentation en ce sens que si vous vous entraînez à répondre à des questions, votre performance le jour venu sera exponentiellement meilleure et pourrait déboucher sur une offre d’emploi.