En décembre dernier, le gouvernement du Canada a annoncé l’octroi d’un soutien financier à 24 organismes scientifiques et de recherche tiers, dont BioCanRx, dans le cadre du nouveau Fonds stratégique des sciences (FSS). Nous avons demandé à Stéphanie Michaud de nous parler de l’importance de ce financement essentiel et de ce qu’il signifie pour les travaux futurs de BioCanRx, le réseau canadien d’immunothérapie.
Qu’est-ce que ce nouvel investissement fédéral signifie pour le réseau BioCanRx?
Cet investissement fédéral est une bouée de sauvetage pour BioCanRx. Sans cet investissement dans BioCanRx et sa mission, nous aurions dû fermer nos portes le 31 mars 2024. Grâce à ce nouvel investissement fédéral, BioCanRx continuera de faire progresser les immunothérapies novatrices jusqu’à la clinique et d’augmenter le nombre d’essais cliniques offerts aux patients canadiens.
L’une des réalisations les plus importantes de BioCanRx à ce jour est la mise au point d’une thérapie cellulaire T-CAR fabriquée au Canada et la mise au point d’immunothérapies canadiennes pour le cancer (CLIC) avec ses partenaires – que voyez-vous à l’horizon pour le programme CLIC?
Le programme CLIC permettra à de nouveaux produits d’être offerts dans un plus grand nombre de sites cliniques, partout au Canada, ce qui correspond à notre énoncé de mission précédent, qui visait à accroître l’accès à ces types de thérapies pour un nombre encore plus grand de cancers au Canada.
Grâce à ce financement, quelles autres recherches pourront être menées pour continuer à faire progresser votre portefeuille de projets? Investirez-vous dans de nouveaux domaines de recherche en immunothérapie translationnelle?
Ce financement nous permettra de poursuivre le processus translationnel de produits faisant déjà partie de notre pipeline de recherche et d’intégrer de nouveaux produits capables de moduler le système immunitaire et de lutter contre le cancer. Les chercheurs canadiens font partie des meilleurs – il ne fait aucun doute dans mon esprit que nous investirons dans de nouveaux domaines de recherche translationnelle en immunothérapie!
Quels changements espérez-vous que BioCanRx fera dans la vie des patients canadiens atteints de cancer?
Nous espérons augmenter le nombre d’essais, basés sur des thérapies novatrices et de nouvelles approches de ciblage du cancer, pour un nombre encore plus grand de patients au Canada. C’est l’un des aspects importants. Les patients canadiens peuvent et doivent bénéficier d’investissements précoces dans la recherche. Les essais cliniques sont un moyen d’y parvenir.
Parlez-nous d’autres activités du réseau qui bénéficieront de ce financement.
BioCanRx adopte une approche écosystémique pour que ce moteur translationnel que nous avons construit fonctionne aussi efficacement que possible. Pour ce faire, nous devons évaluer tous les intrants et tous les acteurs de l’écosystème pour assurer le bon fonctionnement de ce moteur. Chez BioCanRx, cela comprend la formation en recherche translationnelle et aussi en biofabrication. Nous ne pourrions pas non plus faire le travail que nous faisons sans nos groupes de patients et patients individuels partenaires. Nous souhaitons que leurs efforts soient davantage adaptés à notre programme de recherche translationnelle.
Comment le réseau BioCanRx travaillera-t-il avec ses partenaires de l’industrie dans l’avenir?
Le Canada compte des entreprises de sciences de la vie très prometteuses qui mènent des recherches de pointe. Nous avons soutenu des idées naissantes qui sont devenues des PME florissantes. Nous continuerons de travailler aux côtés de partenaires de l’industrie, grands et petits, qui partagent la mission de BioCanRx : accélérer l’application clinique des immunothérapies contre les cancers au profit des patients.
Dans l’ensemble, quels changements espérez-vous voir dans la recherche sur l’immunothérapie du cancer au Canada?
J’espère que beaucoup plus de produits seront fabriqués au Canada grâce à des projets financés avec succès par le pipeline et le programme d’essais cliniques de BioCanRx, mais aussi par celui des IRSC dans le cadre du Fonds pour les essais cliniques, une initiative de la Stratégie en matière de biofabrication et de sciences de la vie du gouvernement du Canada. J’espère que nous pourrons soutenir la recherche translationnelle au Canada afin de voir les résultats de nos investissements de démarrage se transformer en essais cliniques et nouvelles entreprises. Le résultat qui compte le plus pour l’équipe de BioCanRx, et si j’ose dire pour le réseau, est le nombre de patients traités. Et j’espère qu’au cours des prochaines décennies, nous pourrons transformer nos efforts en nombre de patients guéris.