Journée internationale des femmes et des filles de science 2022 : sages conseils

 

BioCanRx, le réseau canadien d’immunothérapie, se joint à la campagne mondiale visant à souligner la Journée internationale des femmes et des filles de science, proclamée par les Nations unies.

 

Cette journée internationale a pour but de soutenir et de promouvoir l’accès des femmes et des jeunes filles et leur participation aux activités d’éducation, de formation et de recherche dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques à tous les niveaux. Elle a lieu le 11 février de chaque année.

 

Nous avons demandé à des femmes éminentes du réseau BioCanRx de partager leurs opinions, leurs connaissances et leurs conseils en répondant à une série de questions sur les femmes dans le domaine des sciences. Lisez ce qui suit pour connaître leurs points de vue importants!

 

Qu’est-ce que vous aimez le plus de votre travail scientifique ?

 

Je suis neurochirurgienne et scientifique et je partage mon temps entre le chevet des patients et la recherche en laboratoire. Ces deux aspects de ma vie professionnelle sont très gratifiants, mais de manière différente : en service clinique, j’opère souvent en urgence des enfants gravement malades et il y a une gratification immédiate à soulager la douleur ou la pression sur le cerveau d’une personne par une intervention chirurgicale. Cependant, si la chirurgie apporte une solution immédiate à un problème comme le cancer du cerveau, elle n’offre pas toujours un traitement durable ou à long terme. C’est dans cette perspective que je retourne chaque fois au laboratoire avec un sens du devoir et de la curiosité scientifique, pour développer de nouveaux modèles et appliquer de nouvelles idées afin de résoudre un problème directement lié aux besoins des patients. La recherche en laboratoire exige de la patience, de la persévérance, de l’assiduité et une rigoureuse éthique de travail pour produire des données objectives et reproductibles susceptibles d’influer un jour sur l’évolution de la maladie d’un patient. Environ 90 % des données que nous générons sont négatives, et il faut beaucoup de patience et de perspicacité pour finalement obtenir des résultats positifs qui deviendront significatifs. Il ne s’agit pas d’un impact immédiat comme la chirurgie, mais seule la science peut offrir ces solutions durables et à long terme aux problèmes auxquels les patients sont confrontés. Dans le laboratoire, nous sommes toujours sur le point de faire une nouvelle découverte fondamentale qui pourrait changer la donne et transformer les choses, mais nous ne nous en rendons peut-être pas compte tout de suite, car de nombreuses découvertes scientifiques sont fortuites. La science demande de la patience… mais elle en vaut toujours la peine, et elle offre le sentiment du devoir accompli en sachant qu’un jour, tout notre travail améliorera la vie de nos patients, avec des effets potentiellement durables et positifs sur leur vie. Il est facile de retourner chaque jour au laboratoire, de relever de grands défis de manière positive et avec l’espoir d’avancer vers une importante découverte.

 

– Dre Sheila Singh, neurochirurgienne pédiatrique, professeure et scientifique; titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biologie des cellules souches cancéreuses chez l’être humain

 

Que pensez-vous qu’il faut faire pour intéresser plus de femmes à se lancer dans les sciences ?

 

Nous pouvons faire plein de petites choses pour rendre la science plus inclusive, comme prendre conscience du langage que nous utilisons autour de nous de manière à favoriser la diversité plutôt que de la remettre en question. Cependant, je crois que le véritable changement doit se produire au niveau du gouvernement et de nos institutions. Nous devons revendiquer des changements significatifs qui tiennent compte et reflètent la réalité de la vie de tous les jours. Par exemple, en tant que femme de science, certains changements que j’ai appréciés et dont j’ai bénéficié comprennent des allocations pour les congés de maternité et des prix pour les personnes issues de communautés sous-représentées.

 

– Sarah Nersesian, M. Sc., Boursière Vanier et illustratrice scientifique

 

Quels conseils auriez-vous aimé entendre au tout début de votre carrière scientifique ?

 

Si je pouvais parler à qui j’étais à mes débuts, je me dirais d’être résolument curieuse et courageuse, de suivre les données, même lorsque, surtout lorsque, les résultats sont inattendus. Je me rassurerais en me disant qu’il n’y a pas de mal à être dérangeante, à condition d’être respectueuse et honnête. Il est important de signaler les choses qui peuvent mettre les autres mal à l’aise parce qu’ils ne sont pas prêts à les entendre. Je me rappellerais qu’il faut du courage pour demander de l’aide et que tomber fait partie du voyage, alors trouvez quelqu’un qui croira en vous, même si vous ne croyez pas toujours et totalement en vous-même… et, à votre tour, soyez cette personne pour quelqu’un d’autre.

 

– Dre Rebecca Auer, chirurgienne oncologue et scientifique

 

Qu’est-ce qui vous enthousiasme à propos des femmes dans les sciences?

 

L’avenir des femmes dans les STIM est très prometteur. Avec la sensibilisation accrue quant aux écarts entre les sexes et le nombre croissant de ressources et de soutiens disponibles pour les jeunes filles, l’impact des femmes dans les STIM est sans limite. J’attends avec impatience de voir les prochaines générations de femmes continuer à se soutenir mutuellement et à lutter pour l’égalité.

 

– Andrea Vervoort, B. ASc., scientifique junior des données

 

Quel est l’avenir que vous envisagez pour les femmes dans les sciences?

 

« J’envisage un avenir où les femmes n’auront plus jamais à s’inquiéter de suivre leur passion pour les sciences. Je pense que nous devrions toutes, chacune d’entre nous, être accueillies, respectées et valorisées dans la communauté des STIM. »

 

– Carolina Ilkow, Ph. D., scientifique principale et professeure adjointe