Autonomiser les jeunes Autochtones dans le domaine des STIM : perspectives du groupe d’experts de la CPSC 2023

 

 

Par Alexandria McRorie
Membre de la Nation métisse de l’Alberta, région 3
Étudiante au baccalauréat ès sciences de premier cycle à l’Université de Calgary
Stagiaire d’été de BioCanRx en 2023
 
En novembre 2023, la Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes (CPSC) a présenté une table ronde captivante sur l’autonomisation des jeunes Autochtones dans le domaine des STIM et les pratiques exemplaires en matière d’engagement. Cette séance rassemblait divers points de vue, réunissait des représentants d’organisations nationales, des éducateurs, des étudiants et d’autres intervenants pour partager des expériences et des idées visant à améliorer la participation des jeunes Autochtones dans le secteur des STIM.
 
La séance, animée par Megan Mahoney, Ph. D., directrice des affaires scientifiques et des programmes d’apprentissage de BioCanRx, a ouvert la séance en présentant les défis historiques et actuels auxquels sont confrontés les jeunes Autochtones qui veulent faire des études dans le domaine des STIM. Les conférenciers ont souligné l’importance de démanteler les obstacles et de créer des voies permettant à ces jeunes esprits de s’épanouir dans les domaines scientifiques. Les thèmes du mentorat, de la représentation et des environnements d’apprentissage adaptés à la culture étaient au cœur de la discussion.
 
Sarah Ivanco, gestionnaire de l’équité, de la diversité et de l’inclusion chez BioCanRx, s’est exprimée d’un point de vue organisationnel et a plaidé en faveur d’initiatives qui s’adressent aux étudiants autochtones. Sarah a expliqué en détail des stratégies qui vont au-delà des efforts habituels de sensibilisation, en préconisant des programmes qui sont façonnés par un dialogue direct avec les communautés autochtones.
 
Danilo Caron, étudiant au doctorat en génie civil et coordonnateur de l’engagement des étudiants autochtones, a offert une double perspective en tant qu’étudiant diplômé et défenseur des intérêts des étudiants autochtones. Les contributions de Danilo en tant que coordonnateur ont mis en évidence le pouvoir transformateur des programmes qui soutiennent les étudiants autochtones du recrutement jusqu’à l’obtention de leur diplôme, en veillant à ce que le mentorat ne constitue pas un simple point de contrôle, mais un dialogue soutenu.
 
En tant qu’étudiante de premier cycle en STIM, j’ai partagé des points de vue enracinés dans mon expérience autochtone, en soulignant l’importance d’établir des relations authentiques et significatives avec les communautés autochtones locales, fondées sur les principes de confiance, de respect et de réciprocité. J’ai plaidé en faveur d’un mentorat qui célèbre l’identité culturelle, en veillant à ce que les jeunes étudiants et étudiantes autochtones, comme moi, ressentent un sentiment d’appartenance au cours de leurs études.
 
D’un point de vue institutionnel, Mark Whitmore, ancien doyen de la Faculté des sciences de l’Université du Manitoba et membre du conseil d’administration de la Fondation Verna J. Kirkness, a souligné le potentiel transformateur d’un engagement institutionnel soutenu. Son expérience en tant que chef de file universitaire a servi de modèle pour le rôle que peut jouer l’enseignement supérieur dans la création d’environnements qui non seulement accueillent, mais soutiennent activement les chercheurs autochtones.
 
Les participants à la discussion ont souligné que le mentorat pour les étudiants autochtones en STIM doit aller au-delà des pratiques habituelles. Les experts ont convenu que pour encourager l’engagement des jeunes Autochtones dans les STIM, des relations durables et fondées sur la confiance doivent être établies tout au long du parcours éducatif, de l’éducation préscolaire à l’éducation postsecondaire et au perfectionnement professionnel. Cette approche favorise la continuité du soutien qui s’harmonise avec les valeurs culturelles et communautaires des élèves autochtones.
 
Les experts ont partagé une vision unifiée : l’engagement des jeunes Autochtones dans les STIM est plus efficace lorsqu’il s’agit d’un effort collaboratif et multidimensionnel. Cet engagement exige la participation des établissements universitaires, de l’industrie et des communautés autochtones pour que le parcours éducatif soit non seulement enrichissant, mais aussi stimulant. La conversation a également souligné l’importance de démanteler les obstacles systémiques et de favoriser des environnements universitaires et professionnels inclusifs.
 
Dans un appel à l’action, les experts ont imploré tous les intervenants de la communauté des STIM d’aller de l’avant avec des initiatives à la fois novatrices et inclusives, en veillant à ce que la voie à suivre pour les jeunes Autochtones soit non seulement accessible, mais aussi pavée de possibilités de leadership et de croissance. Comme l’a si bien dit Danilo Caron, membre du groupe d’experts, l’autonomisation des jeunes Autochtones dans les STIM ne consiste pas seulement à créer des opportunités; il s’agit de nourrir un avenir où la diversité et l’innovation vont de pair.
 
En conclusion, le groupe d’experts a clairement indiqué que l’autonomisation des jeunes Autochtones dans les domaines des STIM est une entreprise qui nécessite des stratégies globales, adaptées à la culture et collaboratives. Les idées partagées sont un phare qui ouvre la voie à un paysage des STIM plus inclusif et innovant, promettant un avenir meilleur pour les communautés autochtones et la communauté scientifique dans son ensemble.