En leurs mots: Jennifer Quizi

 

1) Quel est le projet auquel vous travaillez en partenariat avec BioCanRx? Quel est votre objectif final pour ce projet?

 

La plateforme de mon équipe et moi-même ayant été financées par BioCanRx et en tant que chercheuse financée par le Réseau, mon équipe du Centre de fabrication de produits biothérapeutiques (CFPB) de l’IRHO et moi-même travaillons actuellement à un certain nombre de projets de fabrication et d’initiatives de formation. À l’heure actuelle, nous nous préparons à la fabrication BPF d’un lentivirus pour un nouveau produit de cellules T-TAC qui sera utilisé dans le cadre d’un essai clinique de phase I qui s’ouvrira au début de 2026. Nous travaillons également activement avec le laboratoire d’immunothérapie de la famille Conconi (CFIL) – une autre installation financée par BioCanRx – autransfert de technologie de leur processus de fabrication de T-CAR CLIC1901 à notre CFPB dans le cadre de l’initiative de fabrication au point de service de BioCanRx. Nous avons fait de grands progrès dans le cadre de ce projet hautement collaboratif au cours des neuf derniers mois, et nous prévoyons avoir la capacité de traiter les patients d’Ottawa avec des cellules T-CAR fabriquées à Ottawa d’ici l’été 2025. Enfin, à l’heure actuelle, nous sommes en train d’embaucher notre 6e cohorte d’étudiants CanPRIME, un programme de formation en biofabrication inédit au Canada qui est financé conjointement par BioCanRx et Mitacs. Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’accueillir ces étudiants au CFPB et de travailler avec eux au cours des huit prochains mois pour leur fournir les connaissances et les compétences fondamentales nécessaires pour travailler dans un environnement de biofabrication.

 

2) Comment le financement de BioCanRx vous a-t-il permis de poursuivre ce projet?

 

La biofabrication, et par extension, la formation spécialisée en biofabrication, sont difficiles et coûteuses à obtenir. Le financement de BioCanRx nous a permis d’offrir des subventions indispensables aux universitaires, aux entreprises de biotechnologie en démarrage et aux étudiants canadiens, ce qui contribue à la croissance et, surtout, à l’ancrage de cet important secteur au Canada.

 

3) Où se situe votre projet actuel dans l’écosystème de l’immunothérapie canadienne du cancer?

 

Nos projets s’intègrent dans l’écosystème de la biofabrication au Canada. Sans accès à une biofabrication de qualité, abordable et en temps opportun, les innovations en immunothérapie du cancer sont bloquées dans les laboratoires de recherche universitaires, au détriment des patients canadiens atteints de cancer.

 

4) Quelle est la partie la plus satisfaisante de votre travail?

 

Savoir que grâce à la collaboration et à la persévérance, nous pouvons avoir un impact positif sur la vie des patients atteints de cancer et de leurs familles.

 

5) Quelle différence espérez-vous faire pour l’immunothérapie du cancer au Canada?

 

La complexité et le coût des produits biothérapeutiques exacerbent les inégalités en matière de santé au Canada. J’espère que, grâce aux innovations en matière de biofabrication, nous pourrons rendre ces médicaments transformateurs plus abordables, et donc plus accessibles aux personnes qui en ont le plus besoin.