Chez BioCanRx, nous sommes incroyablement fiers de notre PHQ et de son dévouement à la recherche sur l’immunothérapie du cancer. Que ce soit par l’étude des virus en laboratoire ou des obstacles socio-économiques à l’adoption de certains traitements au Canada, chaque membre du PHQ joue un rôle unique pour le renforcement de notre réseau et de notre expertise en immunothérapie.
BioCanRx investit dans son PHQ en lui fournissant à la fois la formation et les compétences dont il a besoin pour que les membres de ce PHQ deviennent des chefs de file dans le monde universitaire et industriel.
Où travaillez-vous aujourd’hui et quel poste occupez-vous?
Je m’appelle David Cook et je suis un scientifique à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa. Mes recherches sont axées sur la compréhension de l’organisation complexe des tumeurs et sur la façon dont les cellules cancéreuses peuvent s’adapter aux changements dans leur environnement, résister aux thérapies et se soustraire au système immunitaire.
Parlez-nous de vous. Donnez-nous un bref aperçu de votre parcours. Qui êtes vous? Où avez-vous fait vos études et quel est votre lien avec BioCanRx?
Je me suis adonné à la science plus tard au cours de ma vie. J’ai passé mes années d’école secondaire et mes premières années d’études postsecondaires à jouer de la guitare dans un groupe emo (je sais, c’était au début des années 2000) et à travailler dans un studio d’enregistrement. Cette carrière ne s’est pas déroulée comme je l’avais imaginée, et je me suis retrouvé à la recherche de nouveauté. Je suis allé à une école secondaire pour adultes afin d’obtenir des crédits en sciences et je me suis finalement inscrit en sciences infirmières à l’Université d’Ottawa. Le travail universitaire m’a tout de suite plu. C’était la première fois que je pouvais concilier mon éducation et mes intérêts. Après ma première année de premier cycle, j’ai changé de voie avec l’intention d’aller à la faculté de médecine pour devenir médecin.
Vers la fin de ma 3e année, je me suis intéressé à la recherche universitaire. Ce fut un moment mémorable pour moi lorsque je suis allé poser une question à Barbara Venderhyden à la fin de sa conférence. Je ne me souviens pas comment, mais nous avons fini par parler des possibilités de recherche en tant qu’étudiant de premier cycle et elle m’a invité à rencontrer son équipe. J’ai terminé avec elle mon projet de recherche de 4e année d’études avec spécialisation et je ne l’ai jamais regretté. J’ai poursuivi mes études en vue d’une maîtrise en science de laboratoire, puis d’un doctorat axé sur la plasticité des cellules cancéreuses. Je suis ensuite allé travailler avec Jeff Wrana à l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de Toronto pour étudier comment la structure tissulaire façonne les propriétés cellulaires. En janvier 2024, j’ai ouvert mon propre laboratoire à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa.
Tout au long de mes études supérieures, j’ai travaillé avec BioCanRx pour offrir des services de sensibilisation à la recherche sur le cancer à des centaines d’élèves du secondaire à travers le Canada. Avec le soutien de BioCanRx et en association avec Parlons sciences, nous avons conçu des ateliers que nous avons offerts dans des écoles secondaires locales et avons organisé un symposium annuel appelé Parlons cancer pour les élèves.
Quels conseils donneriez-vous à des collègues qui souhaitent établir des relations clés tout au long de votre carrière ?
Il faut trouver de bons mentors qui s’investissent dans votre développement. En science, vos superviseurs de thèse ou de stage postdoctoral sont probablement les principaux déterminants de votre réussite. Vous ne devez pas choisir votre superviseur uniquement en fonction de ses recherches scientifiques. Sa responsabilité est de veiller à ce que vous progressiez constamment vers vos objectifs de carrière. Vous voulez également choisir un superviseur qui sera tout aussi engagé dans votre développement que dans la science et qui sera votre plus grand supporteur lorsque vous quitterez son laboratoire.
Je crois aussi que le succès dépend de votre capacité à vous construire une identité indépendante de vos superviseurs. À l’école, on nous donne l’impression que pour réussir, il suffit de garder la tête baissée et de faire du bon travail qui parle de lui-même. Malheureusement, la science est un marché saturé et bon nombre de personnes qui font du bon travail se font concurrence pour obtenir les meilleures occasions offertes (par exemple, des emplois, des subventions, des prix). De nombreuses décisions dépendront des relations et de la réputation. Il vous sera bénéfique de regarder au-delà de votre travail et de construire un réseau solide. Soyez un bon collègue pour ceux qui vous entourent, ayez des conversations amicales lors de conférences ou d’événements et n’hésitez pas à vous promouvoir et à promouvoir votre travail. De plus, ne négligez pas les relations avec les autres stagiaires. Ce sont des liens que vous pouvez maintenir tout au long de votre carrière, lesquels liens peuvent ouvrir (et fermer!) les portes de carrières potentielles ainsi que mener à une amitié pour la vie.
À quoi ressemble une journée de travail typique pour vous?
Comme ça ne fait que deux mois que j’ai ouvert mon laboratoire, je suis encore en train de m’adapter à la nouvelle routine! Mes responsabilités ont certainement changé. Auparavant, je passais une grande partie de mes journées à travailler à des projets de recherche. Je passe maintenant beaucoup plus de temps à travailler avec les membres du laboratoire pour suivre l’avancement de leurs projets et de leur carrière, pour rechercher et gérer le financement du laboratoire et pour m’attaquer à diverses tâches administratives. C’est un travail en évolution, mais j’essaie d’établir une routine quotidienne pour gérer mes tâches. Autant que possible, j’essaie de réserver mes matinées au travail important qui nécessite des efforts intellectuels. C’est à ce moment-là que j’essaie de faire la plupart de mes lectures et de ma rédaction. J’essaie de limiter les réunions et toutes les autres tâches à l’après-midi, lorsque je semble avoir moins d’énergie. Je suis certain que plusieurs me comprendront; je lutte contre la procrastination. J’ai donc tendance à travailler tard la nuit afin de garder une longueur d’avance sur les échéanciers. J’aimerais cependant m’améliorer pour éviter cela!
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre rôle actuel?
Je pense que la partie la plus agréable de ce travail est que j’ai l’occasion de pouvoir réfléchir profondément à la science. Pendant la formation, vous devez trouver un équilibre entre la réflexion sur le travail à faire et la réalisation concrète des expériences. Je consacre maintenant beaucoup moins de temps à effectuer le travail, mais plus de temps à réfléchir et à décrire chaque projet. J’apprécie également les interactions quotidiennes avec les membres du laboratoire et les collègues de l’Institut.
Selon vous, quelles sont les compétences les plus importantes pour quelqu’un qui s’intéresse à un poste comme le vôtre? Comment pouvez-vous acquérir ces compétences ou les améliorer?
Il est utile de tenir compte à la fois des compétences techniques et non techniques. J’ai déjà discuté de la valeur des relations interpersonnelles. Bien que nous puissions passer plus d’une décennie à apprendre à faire de la science, être un scientifique dépend fortement des compétences en gestion. Nous dirigeons une équipe, coordonnons plusieurs projets, recherchons des sources de financement, gérons des budgets, faisons la promotion de notre travail, enseignons lors de conférences, etc. Nous ne recevons aucune formation formelle dans ces domaines. Il est cependant possible de tenter d’acquérir ces compétences pendant notre formation. Il faut essayer d’assister à des conférences et d’y faire des présentations, demander au superviseur s’il est possible de participer au processus de rédaction des demandes de subvention, saisir les occasions de former ou d’encadrer les membres juniors du laboratoire ou encore consulter des livres de gestion.
Il est également utile de développer de précieuses compétences techniques. Bien que je n’aie reçu aucune formation formelle dans ce domaine, j’ai commencé à apprendre la science des données et la bioinformatique en autodidacte dans le cadre de ma maîtrise. Je me suis bâti une réputation dans ce domaine de compétence et je suis devenu une personne de référence pour les projets auxquels d’autres participent. Ceci m’a amené à collaborer avec d’autres laboratoires, ce qui m’a permis d’élargir mon réseau professionnel et de publier de nombreux articles scientifiques. Tout cela a joué un rôle important dans ma carrière.
Avez-vous des conseils à donner aux jeunes membres du PHQ qui s’efforcent d’élaborer leur cheminement de carrière?
Prenez le temps de réfléchir et de réaligner votre trajectoire de carrière selon ce qui vous intéresse le plus. Adaptez votre cheminement à l’évolution de vos intérêts. Luttez contre les pressions qui peuvent vous encourager à choisir une carrière pour le statut élevé qu’elle offre – médecin, avocat, entrepreneur. Pensez à la vie que vous voulez vivre et à ce que vous voulez faire pendant votre temps si précieux. En science, vous pouvez décider que vous ne voulez pas passer votre temps à rédiger des demandes de subvention et c’est très bien. De plus en plus de détenteurs de doctorat optent pour des emplois non universitaires. Examinez les occasions de carrière offertes par le gouvernement, l’industrie (biotechnologie, industrie pharmaceutique) et les organismes à but non lucratif.